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Anaïs Hartmann

SOLITUDE ET/OU CÉLIBAT DIFFICILES [1/3] – Comment les surmonter ?

Dernière mise à jour : 3 mai 2020



Vous vous sentez seul.e, en manque de liens sociaux et/ou amoureux, et vous vivez mal cette situation. Vous avez décidé de changer cela, de vous retrousser les manches, et de vous renseigner sur le sujet. Vous êtes au bon endroit. Ce sont ces points qui sont développés dans cet article en 3 volets, avec ce premier volet sur la façon de surmonter solitude et célibat difficiles. Les deux autres volets concernent le fait d'établir et approfondir des relations [2/3] et de trouver l'amour [3/3].



Laisser tomber le tabou


Savez-vous combien de personnes se sentent seules ? D'après une enquête réalisée en 2018 par Statista (https://fr.statista.com/statistiques/977596/exprimer-sentiment-de-solitude-france/), 25% expriment régulièrement un sentiment de solitude. 25% ! Soit un quart des français ! C'est donc un sentiment largement répandu, et qui ne mérite donc pas d'être un tabou. Un tabou, c'est quelque chose qu'on cache, dont on a honte, et le simple fait d'en avoir honte rajoute de la souffrance. Le fait de souffrir d'un manque suffit déjà, inutile de charger la mule, qu'en pensez-vous ?


Alors pourquoi un tabou ? Sans doute car on fait croire qu' "être seul.e, ça craint". La société fait passer le fait d'être bien entouré comme un facteur de réussite sociale, reclassant ainsi la solitude à un échec. Mais au final, la solitude peut très bien être choisie ! Certaines personnes par exemple choisissent le célibat comme mode de vie. Elles se sentent plus libres ainsi. Et peut-être même que vous en avez dans votre entourage, car ce n'est pas si rare ?! Cela dépend de votre caractère, mais aussi des moments de vie. Parfois, on a besoin de prendre du recul et de déconnecter un peu des autres êtres humains.



Pour l'heure, ce n'est pas votre cas. Vous ressentez un manque, et nous allons voir ici ce qu'on peut y faire. Bravo, vous avez pris votre courage à deux mains pour prendre les choses... en main (que de mains dans cette histoire !). En tous cas, mon message c'est : dé-dra-ma-ti-sez. Vous vous sentez seul.e, cela arrive, rien n'est inéluctable, et tout est à faire !


Identifier ce qui vous manque

De nombreuses études ont montré qu'être entouré, pouvoir échanger et partager avait un impact positif aussi bien sur notre santé psychique que notre santé physique. Un lien social de qualité allongerait même l’espérance de vie en bonne santé. De votre côté, vous ressentez un manque. Deux questions principales sont à se poser en premier lieu :

1. Est-ce un manque objectif ? Avez-vous effectivement peu de relations de qualité avec d’autres humains ? Vous pouvez faire un bilan en listant les personnes de votre entourage, du lien que vous entretenez avec les différentes personnes, du temps que vous passez en leur compagnie. Est-ce si peu ? A titre de comparaison, la plupart des adultes ont deux amis proches. Si votre manque vous apparaît finalement subjectif, plusieurs pistes :


  • Peut-être est-ce la qualité de vos relations que vous déplorez, et non la quantité. Or cette qualité de lien, vous pouvez faire des choses pour l’augmenter (voir notamment le volet 2 de l'article).

  • Peut-être avez-vous un besoin insatiable d’être toujours plus en lien, pour combler un manque fondamental, une blessure psychologique non soignée, auquel cas un accompagnement thérapeutique peut vous être bénéfique (renseignez-vous sur la dépendance affective pour voir si elle vous concerne https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2591920-dependance-affective-definition-cause-symptomes-vaincre/)

  • Peut-être voulez-vous être davantage accompagné.e, simplement car la solitude vous effraie ? Pour ne pas entendre vos pensées, ne pas avoir à négocier avec vos peurs, votre culpabilité et votre responsabilité. En effet, la solitude impose une posture de lucidité, la lumière crue. Et puis, la solitude n’est pas très instagrammable ! Ce regard sociétal peut être lourd à porter si on apporte beaucoup de crédit au regard des autres (ou ce qu'on suppose être leur regard...). La peur de la honte : est-ce votre cas ?

  • Un point plus philosophique : on peut aussi se sentir seul.e en étant entouré.e, ou même en étant en couple, et quand bien même ces relations sont de qualité ! Ce sentiment de solitude, ce peut être celui de l'être humain qui se sent seul dans sa condition, séparé de l'autre, qui ne pourra jamais être parfaitement compris des autres car justement ils sont Autre. Ou alors la solitude de celui qui sent le poids de la vacuité de son existence car, c'est un fait, on ne naît pas sur cette Terre avec une notice de ce qu'on doit y faire, ou une raison supérieure établie au fait d'être là. Notre existence n'a que le sens qu'on lui donne... mais ce qui veut aussi dire qu'on peut lui donner un sens ! ;)



2. Qu’est-ce qui vous manque le plus ? Quel est le besoin ou le manque qui est le plus pénible pour vous ? Cette identification vous permettra de mieux cibler votre  priorité et donc d'y voir plus clair dans vos attentes. Elle vous permettra également de ne pas penser votre solitude « en bloc », ce qui génère un sentiment d'impuissance qui étouffe toutes les velléités de mettre en œuvre le changement pourtant souhaité. Par ailleurs, en fonction du besoin identifié, cela vous permettra peut-être de réfléchir à des façons de combler ce manque ou vous permettra de cibler le type de lien qui vous manque. Cela peut être par exemple : ⦁ Avoir un contact physique ⦁ Partager un moment ⦁ Rire, déconner ⦁ Se confier ⦁ Débattre ⦁ Co-créer ⦁ Découvrir de nouvelles choses grâce à quelqu’un ou en sa compagnie Le "manque d'amour", cela ne veut pas dire grand chose...



Établir un plan d'action

En fonction de vos conclusions issues du paragraphe précédent, je vous propose de réfléchir à un plan d'action pour atteindre votre objectif, qui peut être d'apprendre à mieux vivre votre situation actuelle et/ou de vous mettre en action pour faire changer les choses.


-> Dans le premier cas, vous trouverez des conseils utiles dans cette page.

-> Dans le second cas, votre plan d'action peut être plus ou moins élaboré et dépend de l'énergie que vous voudrez mettre dans le fait de sortir de la solitude, mais globalement, il contient :


1. un état des lieux de vos relations, de votre entourage : avec qui échangez-vous et comment ?

2. votre besoin non comblé, ce qui vous manque le plus à l'heure actuelle ;

3. le type de personne que vous voulez avoir à vos côtés, une idée du nombre de personnes et le type de relation que vous voudrez avoir avec elles (degré de proximité, fréquence de vos échanges, activités partagées, ...)

4. les actions que vous voulez entreprendre pour être mieux entouré. Si vous voulez rencontrer de nouvelles personnes, réfléchissez aux lieux fréquentés par le type de personne que vous appréciez. Vous trouverez aussi plein d'idées à ce sujet dans les volets 2 et 3 de cet article.

5. les obstacles à lever et la stratégie à adopter pour ce faire. S'il est difficile pour vous de sociabiliser, vous vous reconnaîtrez peut-être dans les obstacles présentés dans le volet 2 de cet article.


Aussi, si vous avez déjà entrepris des moyens pour trouver quelqu'un ou sociabiliser, prenez quelques minutes pour prendre du recul sur votre plan d'action entamé.


Car faire toujours plus de quelque chose qui ne marche pas, eh bien devinez quoi ? Ça ne marche pas + !

Posez-vous notamment les questions suivantes pour essayer de comprendre où ça coince :

  • Comment est-ce que je prends soin de mon entourage actuel ? Pourrais-je faire mieux ?

  • Jusqu'ici, ai-je employé la bonne méthode pour rencontrer ? Est-ce une méthode efficace et qui me correspond ?

  • Suis-je une personne équilibrée, à l'aise en société, qui donne envie de passer du temps avec elle ?

  • Est-ce que je cherche la chose dont j'aurais vraiment besoin (type de relation, type de personne) ?

  • Est-ce que je sais apprécier la solitude, afin de ne pas me servir des autres comme bouche trou ou leur en donner l'impression ?

  • Quelles sont les nouvelles aptitudes que je dois acquérir pour me sortir de là ?

En fonction de tout cela, vous pourrez établir les choses à faire, les classer selon leur degré de priorité, et les programmer dans le temps pour passer à l'action ! Si besoin, un coach pourra vous y aider.


Prendre de recul sur votre plan d'action

Une petite question pour aller plus loin sur votre plan d'action : cherchez-vous le bon type de relation ? Alors, vous allez me dire, c'est obscure comme question. Cela se décline en réalité en deux grosses interrogations : 1. Cherchez-vous quelque chose de réaliste ? 2. Ce que vous cherchez est-il en adéquation avec ce qui vous manque ?

Pour ce qui est du réalisme, je parle du fait de ne pas chercher une chose qui n'existe pas ou qui n'est pas accessible pour le moment. Par exemple, chercher à réunir ses potes toutes les semaines alors qu'ils sont éclatés aux 4 coins de la France, est-ce réaliste ? Chercher à construire un groupe de potes comme dans Friends qui passent leurs journées ensemble - hormis si ce sont des collègues, évidemment - lorsqu'on travaille 12h par jour tous les jours est-il possible (...il y a peut-être une priorité à reréfléchir...) ? Chercher à rencontrer quelqu'un par un ami d'ami quand on ne voit jamais ses amis ou qu'on en a peu est-il stratégique ?


Dans les choses qui n'existent pas, on peut aussi penser à la vision de la relation véhiculée par les arts, les histoires de "conte de fée", typiquement. Attendre l'amour est irréaliste. L'amour, ça se construit, et c'est d'ailleurs valable pour tout type de relation : comme on construit une amitié, on construit une relation de couple.



Vous ne pouvez pas contrôler l'amour, mais vous pouvez contrôler la relation que vous créez.


Je vous conseille un très bon podcast à ce sujet, qui revisite la relation amoureuse d'une façon bien plus pragmatique : https://changemavie.com/episodes/amour1 . En bonus dedans, le secret des amours qui durent ! ;)


Et dans les choses qui ne sont pas accessibles pour le moment, il y a "l'accessibilité" des relations que vous allez pouvoir développer à un instant t. On pense parfois au critère social ou de beauté "lui, il traine pas avec des richous" ou "elle, elle s'entoure que de personnes qui ont la classe". Mais le plus déterminant au fond, c'est l'opinion que vous avez de vous-mêmes, qui définira une sorte "d'attitude à vous vendre", ou "d'aptitude à séduire" (la séduction n'est pas réservée au domaine amoureux). Alors, certaines relations vous sont accessibles à l'heure actuelle, d'autres pas, d'autres ne le seront peut-être jamais mais assurément vous aurez accès à un plus grand nombre de personnes demain si vous y mettez du vôtre.


Alors, n'abandonnez jamais, et considérez ce que vous avez déjà et pouvez avoir aujourd'hui, et ce que vous pourriez avoir demain.

Ce qu'il faut comprendre, c'est que les personnes qu'on attire sont en corrélation avec notre état. Par exemple, si vous êtes timide et peu sûr.e de vous, il y a peu de chance que vous attiriez une personne extravertie et à l'aise dans ses baskets (d'où la question du réalisme de ce qu'on cherche...). Car il est fort probable qu'une personne qui est à l'aise et peut facilement trouver quelqu'un, aille vers une personne qui est également bien dans ses baskets...et non qui passe son temps à les regarder.



A vos stylos, rendez votre plan d'action possible !


Par ailleurs, j'aimerais entrevoir avec vous qu'on peut décloisonner un petit peu les frontières entre les différents types stéréotypés de relation connaissance-camarade-famille-ami-amour ; cette même réflexion qui a par exemple fait naître le mot "sexfriend" ou qui fait qu'on peut considérer un ami comme faisant partie de notre famille. En particulier, dans notre société, certaines choses sont considérées comme relevant du couple. Mais ne peut-on pas avoir des relations sexuelles (Consenties ! Bien évidemment!!) en dehors d'un couple établi ? Ne peut-on pas mener des projets de vie avec des gens avec lesquels nous ne sommes pas en couple ? A titre d'exemple, de plus en plus de personnes choisissent d'habiter dans des logements partagés, afin de vivre leur quotidien avec d'autres, tout en ayant leur indépendance.


Essayez d'élargir votre horizon, de voir ce que vous souhaitez vraiment, les manques que vous voulez voir disparaître, et essayez de voir plus loin que les réponses habituelles apportées par la société. Car si vous avez ce type de désir, pourquoi ne serait-il pas partagé par d'autres ?!

Un exemple pour illustrer tout cela : on envisagera difficilement de construire sa maison avec quelqu'un d'autre que son conjoint.e. Dans ce cas, quelques ouvertures possibles en fonction du besoin que vous cherchez à nourrir derrière ce projet : -> Si c'est de co-construire, vous pouvez co-créer autre chose, par exemple un projet de fête ou une oeuvre d'art avec des amis. -> Si c'est le fait d'habiter dans une maison que vous aurez construit.e de vos mains, vous pouvez l'entreprendre seul ou partir d'une batisse existante à rénover pour vous faciliter la tâche. La solution peut aussi être de créer un groupe de bâtisseurs, où vous vous aidez les uns les autres à construire votre propre maison. -> Si c'est de laisser votre trace sur cette Terre, il y a certainement d'autres façons magnifiques de le faire. -> etc.



Surmonter la souffrance de la solitude



J'aimerais vous amener à réfléchir sur l'idée qu'il est possible d'être heureux alors qu'aucune condition extérieure n'est réunie pour cela. Cela s'appelle la liberté intérieure, et chacun souhaitant développer une vie plus apaisée peut la développer. Cette liberté intérieure, vous en faites par exemple l'usage quand vous choisissez de rire plutôt que de pester quand vous vous éclaboussez, ou quand vous choisissez de remarquer davantage les jours où il fait beau que les jours où il pleut, ou encore quand vous vous croissez de occuper en faisant la queue à la Poste plutôt que de trépigner. Sadhguru explique très bien tout cela ici : https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=JNuqDCQU_-4&feature=emb_logo.


Ne laissez pas le monde extérieur vous dicter comment vous devez aller dans votre monde intérieur ! Autrement, vous vous avouez subordonné à ce qui vous arrive, aux conditions extérieures, et vous perdez votre pouvoir sur vous-mêmes.



Aussi, de temps en temps, il y a cette petite phrase qui peut traîner parfois dans la tête de certain.e.s d'entre vous : "je mérite d'être seul.e, je ne mérite pas d'être aimé.e". Ah bon ? Quelqu'un qui ne mérite pas d'être aimé, ça existe ? Et de quel droit auriez-vous cette exclusivité ? ;)


Etre aimable, c'est une attitude, ce n'est pas une personnalité.


Et cette attitude, elle se travaille, en commençant par le fait d'aller bien et de s'aimer. Plus vous vous aimerez (sainement, sans être imbu de vous-mêmes), plus vous tendrez à développer de belles relations. Le volet 2 de cet article vous donne des clés pour être dans un état propice à la rencontre.


Et puis, parfois, même en étant conscient de tout cela, le moral est mauvais, vous êtes morose... Mais est-ce réservé aux personnes qui se sentent trop seul.e.s ? Aller mal, cela arrive à tout le monde et ce n'est pas grave, ça fait partie de l'expérience humaine. Comprenez et acceptez que cela puisse arriver par moments (même aux plus chanceux, d'ailleurs !).


Les émotions désagréables existent. On ne peut toujours être enthousiaste. L'accepter c'est s'autoriser à aller mal pour aller mieux ensuite, comme il est nécessaire d'accepter l'idée qu'on a une angine avant de décider de la soigner.


Enfin, je vous propose de réfléchir à l'équilibre de votre vie, car plus d'équilibre amène moins de souffrance. Ce qui est important pour vous dans votre vie, en dehors du lien social, est-il comblé ? Une vie épanouie est une vie qui a du sens, menée par vos valeurs, et dans laquelle vous répondez à vos besoins. Est-ce votre cas ? Pour vous aider à surmonter la souffrance, axez votre vie sur ce qui est essentiel, et surtout menez toujours à bien des projets qui vous tiennent à cœur !



Petit focus sur le célibat mal vécu



Pour ce qui est des relations amoureuses spécifiquement, je vous invite à revisiter ce que vous y cherchez en considérant ce qui est essentiel pour vous. Vous ne pourrez peut-être pas avoir l'amour fou, mais la bienveillance et la joie de partager le quotidien ? Vous ne pourrez peut-être pas trouver une personne avec qui vous habiterez, mais quelqu'un avec qui construire de merveilleux projets communs ? Vous ne pourrez peut-être pas trouver l'attirance physique, mais un amour inconditionnel ? L'idéal vendu par les films du couple parfaitement assorti qui dure toute la vie est une perle rare qui prend beaucoup de temps et de chance à trouver. Cela arrive mais, parfois, ne vaudrait-il pas mieux la jouer un stratégique en revoyant ses exigences à la baisse ?


Ne vaut-il pas mieux bien vivre maintenant avec certitude que vivre peut-être mieux plus tard ?


Je vous entends déjà dire "oui, mais revoir mes exigences et tout ce que vous racontez dans votre bel article ne changera pas le fait que je serai toujours célibataire ! ". Effectivement, il y a des choses dans la vie que nous ne contrôlons pas ou qui prennent du temps. A vous d'interroger vos croyances et votre vision des choses sur ce sujet : souvent, on a beaucoup plus le choix que ce qu'on pense, et si on n'a pas le choix aujourd'hui car personne ne souhaite se lier à nous, la réorientation de notre recherche peut nous ouvrir de nouveaux choix plus tard...


Et puis, vous focaliser sur votre célibat vous aide-t-il davantage ? En revanche, décider et vous mettre en action vous donnent des chances supplémentaires de faire évoluer votre situation, quand ne rien faire ... ne vous en donne pas. Et puis, agir c'est bon pour le moral et l'estime de soi. Or l'estime de soi, on en a besoin pour se plaire et donner ainsi envie aux autres de nous avoir à leurs côtés.


Pensez-vous que vous donnerez plus envie à quelqu'un de goûter un plat si vous dévorez le plat des yeux ou si vous faites la moue en le mangeant ?




Au final, après réflexion et tout bien considéré, peut-être que vous préférerez le célibat pour certains d'entre vous. C'est un choix qu'on peut tout à fait décider de faire ! Le fait d'être seul vous offre l'opportunité de faire des choses que vous ne pourriez pas faire à deux, puisque vous pouvez faire ce que vous souhaitez et de la façon que vous le souhaitez, sans besoin de concerter l'autre. Cela peut aussi être un choix temporaire :


Etre seul.e à un moment donné, ce n'est pas finir sa vie seul.e


En conclusion, la relation amoureuse étant la plus exigeante des relations, on ne peut forcer quelqu'un à vouloir se mettre en couple avec nous. En revanche, on peut agir sur les paramètres qui dépendent de nous, à savoir :

1. revoir nos exigences

2. apprendre à nous aimer davantage

3. développer plus de comportements aimables

4. maximiser ses chances de rencontrer quelqu'un en ayant une stratégie de rencontre

5. faire le choix assumé du célibat, le cas échéant


Soigner les liens que vous avez déjà

Sauf si vous vivez en ermite, que vous vous alimentez des produits de la nature et n’allez jamais chez le médecin, vous avez nécessairement des échanges avec d’autres êtres humains. Pourquoi ne pas vous porter volontaire pour nourrir tous les jours les échanges que votre journée vous offre : avec vos éventuels collègues, les commerçants que vous fréquentez, vos voisins. Déjeunez avec vos collègues plus souvent si vous ne le faites pas. Vous pouvez également essayer de retrouver par Internet des anciens copains ou amis de lycée ou de l'université, ou des membres de votre famille.


Pour vous sentir davantage en lien, voici quelques astuces à connaître sur lesquels porter votre attention :


  • Privilégier de voir les gens « en vrai », avoir des contacts (si c'est impossible, voir les conseils en confinement dans le volet 2). Nous restons une espèce qui a besoin de chaleur humaine, même si les communications virtuelles sont un bon substitut aux rencontres physiques. 

  • Promouvoir et partager les émotions positives, car le simple fait de vivre une émotion positive augmente notre ouverture à l'expérience, à la créativité, et à autrui. Montrez par exemple aux autres ce qui vous plaît, ce qui vous met en joie, par exemple vos musiques préférées ou des photos de quelque chose qui vous a fait rire ou ébloui.

  • S'ouvrir à ses (éventuels) proches - sans vous plaindre ou les accabler quand même ! -, partager avec eux vos émotions désagréables. Le partage d'émotions a pour effet de renforcer le lien social entre les personnes impliquées dans ce partage. Toutefois, la réaction de l'auditeur joue un rôle clé. Il s'agit d'être “sur la même longueur d'onde” pour que le partage social produise le renforcement des liens. Attention cependant, si vous êtes celui qui écoute, à ne pas chercher à apporter des solutions toutes faites comme un sauveur et à ne pas accabler l'autre de conseils, mais plutôt l'écouter et le questionner pour l’aider à comprendre ce qui lui arrive. Si vous êtes celui qui s'ouvre, vous pouvez tout à fait demander à votre auditeur d'adopter cette posture.

  • Si vous ne voyez pas de proches avec lesquels vous ouvrir, vous pouvez tout de même vivre cette expérience dans les groupes de parole. Parler, ça soulage.

  • Favoriser les expériences émotionnelles collectives. Lorsqu'ils sont exprimés collectivement, les sentiments humains s'intensifient car chacun est animé par les autres. C’est ce qui se passe lorsqu’on va voir un spectacle et qu’on rit tous ensemble.

  • Favoriser les comportements synchronisés. Chanter, danser, jouer de la musique, prendre un cours de yoga, etc. en même temps que d'autres personnes permet une synchronisation interpersonnelle qui (c'est très documenté) augmente l'intégration sociale, l'ouverture à autrui et l'affect positif. Synchronisation de mouvements, de pensées, de rythmes : tout est bon.

  • Se tourner au maximum vers les autres, aller vers les activités sociales, plutôt que de se renfermer dans son coin en se focalisant sur soi et en ruminant. Se décentrer, en se préoccupant d'autrui, et en se montrant volontaire pour apporter de l'aide partout où l'on peut. Il y a une documentation scientifique énorme sur les effets positifs du volontariat. Ces personnes enregistrent pour elle-même un surcroît de bien être mental et physique.

Apprendre à apprécier la solitude

Pour certains d'entre vous, vous n'avez pas besoin de plus de relations sociales, mais seulement de vous familiariser avec la solitude. Combien de temps passez-vous seul.e ? Pouvez-vous apprécier de vous occuper sans compagnie ? Allez-vous souvent seul.e en balade, au cinéma ou au restaurant ? Certes, nous sommes des animaux sociaux, mais les moments de solitude sont nécessaires pour un bon épanouissement.

Souvent, nous craignons la solitude parce que nous ne nous permettons pas de la connaître de près pour mieux l’apprécier. En ce sens, les études sont très claires : ce qui est considéré comme « mauvais » au départ peut être une transition nécessaire pour avancer vers une meilleure appréciation. Par conséquent, il est nécessaire de surmonter ses préjugés. Nous devons garder à l’esprit que rester seul.e, au moins pendant un certain temps, nous sera très utile à bien des égards.


Par exemple, un grand avantage de la solitude est de pouvoir vous écouter, de faire ce que VOUS voulez, de ne plus être soumis au regard des autres, à leurs avis et à leurs attentes. Pour plus de détails sur l'importance et la manière de s'écouter pour être plus aligné et plus épanoui, vous pouvez consulter mon article "transformer Il faut en Je veux" https://revue-europeenne-coaching.com/numeros/n8-septembre-2019/passer-dune-vision-il-faut-a-une-vision-je-veux-un-cheminement-vers-le-vrai-soi.



Aussi, la solitude permet de se poser. Se socialiser et se faire des amis permet de se déconnecter du stress quotidien et d’éloigner nos problèmes quelques instants. Cependant, lorsque vous rentrez à la maison après une longue journée consacrée à vos loisirs, vous poser pour prendre un peu de recul peut permettre de faire le tri entre ce qui est important ou non, faire retomber les émotions, vous délasser, vous organiser, ou même faire émerger de nouvelles idées (la créativité est boostée par l'ennui et la solitude).

De temps à autres, les moments prolongés de solitude permettent aussi de faire le point : allongez-vous et posez-vous les questions suivantes : « Comment puis-je être plus satisfait de ce que je fais de ma vie ? Qu’est-ce que j’aimerais changer sur moi ? Quels sont mes objectifs à court/long terme ? ». Il s’agit de questions très profondes auxquelles réfléchir de temps à autre vous permettra de rester maître de votre vie, pour toujours vous améliorer et améliorer votre vie.



Cela vous aidera à découvrir qui vous êtes vraiment, et à partir de cette connaissance de vous-même, votre confiance en vous se construira.

Dans cette même idée de bonne hygiène mentale, gérer ses émotions peut nécessité de prendre un petit temps pour soi, pour comprendre ce qui nous parcoure sans parasiter les personnes autour.

Ainsi, la solitude permet de prendre soin de soi psychologiquement, pour devenir plus fort.e émotionnellement, mieux se connaître et soigner son estime de soi, mais aussi tout bêtement, elle permet de prendre soin de soi physiquement, en s'occupant de son corps et de ses besoins physiologiques, en allant à son propre rythme. Par exemple, se connaître sexuellement de manière libre et agréable peut nous permettre de former une relation amoureuse plus forte et plus sûre dans le futur. Et un bon bain délassant avec sa musique préférée, c'est tellement agréable...




Je vous souhaite de la détermination et du courage pour surmonter ce moment difficile de solitude. En espérant que cet article puisse vous mener vers des jours meilleurs.

Prenez bien soin de vous.

 

Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter les deux autres volets de cet article, qui concernent le fait d'établir et approfondir des relations [2/3] et de trouver l'amour [3/3].


Et si vous avez besoin d'un accompagnement individuel, vous pouvez me contacter à anais.hart@gmail.com ou sur mon site internet www.anaishartmann.fr


Anaïs Hartmann




Sources :

https://www.psychologies.com/Moi/Moi-et-les-autres/Solitude/Articles-et-Dossiers/6-habitudes-pour-lutter-contre-la-solitude/53-Combattez-la-negativite https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/4-strategies-contre-l-isolement-social_143278



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