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  • Anaïs Hartmann

Sur le sentier des plaisirs : direction bonheur

Qui n’a jamais cherché à être plus heureux ? Cette denrée mystérieuse souvent considérée comme difficilement accessible… et qui, ironiquement, le devient d’ailleurs effectivement si on se focalise trop dessus et qu’on se crispe au moindre désagrément ! Eh bien, sachez que le bonheur dépendrait majoritairement de deux composantes sur lesquelles on peut agir :

- le plaisir, qui en est la composante émotionnelle à court terme,

- le besoin de sens, facette cognitive à long terme.


Aujourd’hui, c’est du plaisir dont j’ai décidé de vous parler, afin qu’en augmentant votre plaisir vous puissiez augmenter votre bonheur. Mais au fait, est-ce qu’on peut vraiment influencer son propre bonheur ? D’après des études réalisées sur les déterminants du bonheur, il dépendrait pour 50% de la génétique, seulement 10% des conditions de vie, et donc il vous reste un gros 40% de marge de manœuvre sur lequel vous pouvez jouer [département de psychologie de l’Université de Californie, Cerveau et Psycho H.S. 07/13] ! Alors, c’est parti, parlons plaisir, et pour illustrer cela, parlons odeurs.





Le plaisir… ah le plaisir ! Qui ne cherche pas en avoir un maximum ? Et qui ne cherche pas à être entouré uniquement de bonnes choses ? Qui préfère habiter dans une décharge que dans un parc floral ? Mais le plaisir, ce n’est pas simplement être entouré de roses, lilas et jasmins. Considérez ceci : vous pouvez très bien traverser une roseraie juste en respirant de façon fonctionnelle, pour survivre, sans humer et profiter des bonnes odeurs. Quelques effluves peuvent vous parvenir tant bien que mal, mais sans prêter attention ou prendre le temps de les ressentir, elles n’auront pas d’effet sur vous.


Ainsi, vous pouvez être entouré des meilleures choses, des meilleures odeurs et ne rien sentir, être insensible, indifférent ou même malheureux. Le plaisir reste potentiel car vous n’êtes pas véritablement en contact avec lui. Or c’est bien ce contact qui vous procure le plaisir ! Et c’est donc être au contact de l’instant présent et des choses qui vous font du bien qui vous permettra d’atteindre le plaisir vécu maintenant, le bonheur profond, qui nous embarque tout entier sans effort d’imagination.



Le bonus, c’est qu’en vous focalisant sur votre plaisir, et donc dans cet exemple sur vos fleurs préférées, vous aurez aussi plus de chances d’être ravi par ces odeurs, car votre attention sera tournée vers la recherche de ces plaisirs. « Oh ! Cette odeur que j’adore, là-bas ! Allez, je prends quelques secondes pour aller en profiter ». C’est un biais cognitif de sélection qui opère alors. Quand naturellement notre cerveau retient mieux ce qui est négatif (3 à 5 événements positifs sont nécessaires pour compenser un événement négatif !!), l’aider à mettre en valeur ce qui est agréable permet de rééquilibrer la balance. Cela remonte à nos origines, où les dangers menaçant notre survie étaient nombreux. A cette époque, il valait mieux retenir toutes les mauvaises expériences, au risque qu’elles nous soient fatales la fois d’après ! Valoriser ce qui nous est plaisant, guetter les roses sur son chemin, est donc indispensable pour rééduquer notre cerveau.



Et si je vous parle de Lush ou de Séphora, ça vous inspire quoi en termes olfactifs ? « Trop de parfums différents ! Ça sent trop fort ! C'est difficile d’apprécier ! » Et puis dans un second temps, nos sens s’habituent et on redevient apte à apprécier des parfums dans cette atmosphère saturée. On peut faire un parallèle entre ce phénomène et la surstimulation de plaisirs que la société essaie de nous vendre : toujours plus de sel, plus de sucre, plus de sexe, plus de violence, plus d’écrans qui attirent l’oeil, plus fort, plus vite, etc. Sauf qu’il en faut toujours plus pour pouvoir ressentir quelque chose… et on est de moins en moins apte à se mettre au contact de bonheurs subtils, ces plaisirs du quotidien qui font qu’on apprécie de se lever le matin même si on n’a pas prévu d’aller au parc d’attractions !

Et puis, ne pas hésiter à partager ces moments de plaisir, car la célébration collective démultiplie le bien-être ! D’après certaines études, il semble d’ailleurs que la façon dont les couples se conduisent face à de bonnes nouvelles soit encore plus importante pour leur relation que leur capacité à se soutenir mutuellement dans les moments difficiles. C’est dire ! Et choisissez scrupuleusement avec qui célébrer cela, car avoir des amis heureux accroit ses propres chances d’être heureux de près de 60 % ! Alors, qu’est-ce qu’on attend pour… fêter ca ?! ;)



« Oui, mais la vie n’est pas faite que de roses » me direz-vous « il y a aussi les égouts, les poubelles, les pots d’échappement, toutes ces odeurs qui nous entourent et qu’on n’a pas forcément envie d’aller sentir mais qui s’imposent à nous ». Effectivement, les déplaisirs font partie de la vie et sont une chose banale. Cependant, choisir de focaliser ses pensées sur les choses négatives, sur les problèmes, sur les imperfections ou sur les scénarios catastrophes probables – ou alors subir ces pensées-là car on n’a pas appris l’hygiène mentale -, ce serait comme décider d’aller humer toutes les poubelles. Vous pouvez faire ce choix. Vous pouvez même peut-être apprendre à apprécier l’odeur des poubelles… Elle peut devenir confortable par habitude, car cette odeur vous est familière et vous devient réconfortante, de la même façon que s’inquiéter de demain ou de repenser aux hontes d’hier devient une habitude qui vous rassure. Eh oui, on peut s’inquiéter... pour se rassurer, surprenant non ?


Alors en résumé, que pouvez-vous faire pour être plus heureux ? Eh bien vous ouvrir, à la manière dont vous ouvrez vos narines et mettez vos cellules olfactives en éveil. Vous ouvrir pour pouvoir voir et ressentir le plaisir qui est là, sous votre nez, et ne demande qu’à être savouré !





 

Si vous voulez développer votre écoute sensorielle et corporelle pour retrouver plus de contact avec votre plaisir, vous pouvez nous rejoindre lors des ateliers corporels organisés dès la rentrée de septembre à Clisson, Vertou et Orvault. Renseignements sur www.anaishartmann.fr

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